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L'émétophobie au quotidien
21 juin 2013

Les émotions

Nous sommes tous des êtres vivants qui éprouvons des émotions. Jusque là, rien d'extraordinaire. 

J'ai néanmoins remarqué, avec plusieurs connaissances et amis émétophobes, que nous avions tendance à ressentir les émotions de façon exagérée. En effet, nous sommes en quelques sortes hypersensibles.

La phobie accentuerait-elle nos émotions? La phobie nous transforme-t-elle en des êtres hypersensibles?


Je n'ai pas la réponse, mais ce qui est sur c'est que nous avons tous vécu quelque chose, et pas forcément un traumatisme tel qu'un viol, une énorme gastro, des violences etc... Mais nous avons vécu, au cours de notre vie, des choses qui nous ont fragilisées et qui nous ont conduit à développer cette phobie. 

Entendons nous bien, nous avons développé l'émétophobie comme nous aurions pu développer une toute autre phobie! J'ai l'impression que pour bon nombre d'entre nous, l'objet de la phobie a été choisi presque aléatoirement. Comme une roue que nous aurions tournée. Malheureusement nous sommes tombés sur le vomi... 

Bref toutes ces choses que nous avons vécues ont contribué à former notre personnalité, notre caractère etc... Mais elles ont souvent laisser de larges fissures qui nous rendent plus sensibles.

D'ailleurs, si on regarde d'un peu plus près ce que sont vraiment les émotions, on se rend compte que notre hyper-émotivité est normale compte tenu de la phobie. En effet, les émotions sont toujours accompagnées de réactions physiques. Par exemple, quand on ressent de la peur, on tremble, on transpire etc... Et comme dans notre phobie, nous sommes extrêmement attentifs aux réactions de notre corps, nous sommes plus sensibles à nos émotions. 
Puisque la peur nous fait avoir des picots dans le ventre, nous interprétons parfois cela comme un véritable mal de ventre. L'angoisse fait alors son travail en exagérant cette sensation et on connait la suite...

Comme les émotions sont accompagnées de réactions physiques, on en vient à avoir peur de les ressentir. 

J'ai pu effectiement remarquer ( sur moi-même ), que lors d'émotions intenses ( tristesse, peur, colère, joie ), je ressentais comme une impression de nausée. J'essayais donc de me détacher de ce qui générait cette émotion afin de ne plus ressentir cette sensation.

Les émotions, notre système d'alarme corporel


Ce qui me chagrine, c'est que les émotions nous servent de système d'alarme. En effet, lorsqu'il se passe quelque chose dans ou en dehors de notre corps, notre esprit met en marche la machine à émotions. Par exemple, un chien qui court dans notre direction en aboyant, nous allons commencé à avoir le rythme cardiaque qui s'accélère, la boule au ventre, de la sueur et nous allons commencer à courir ou à nous mettre en sécurité. Sans cette émotion là, cette peur, nous nous serions mis en danger en faisant face au chien qui pourrait nous blesser voire nous tuer. 

Alors quand je vois que je commence à avoir peur de ressentir ces émotions, je me dis que tout mon système d'alarme pourrait-être déréglé. Je risque de commencer à ressentir des émotions exagérées. Je risque de ressentir trop de peur, trop de colère, trop de joie. Je risque de me mettre à fuir certaines choses alors qu'elles ne représentent aucun danger réel. C'est d'ailleurs ce qui se passe chez tous les phobiques. Puisqu'on a tendance à fuir les situations qui nous font peur, même si aucun danger à proprement parler n'est présent.

 

Je me rends tout doucement compte que la phobie dérègle le corps et l'esprit en entier. Elle a tendance à prendre le dessus. Je pense qu'il est important d'en avoir conscience pour pouvoir agit directement là dessus. D'ailleurs je suis persuadée que sans aide extérieure, de professionnels de la psychologie, on ne peut pas réellement s'en sortir. Il faut réapprendre à notre cerveau à penser correctement, comme tout le monde...

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L'émétophobie au quotidien
  • L'émétophobie, une phobie mal connue et pourtant dévastatrice. Contrairement à l'agoraphobie par exemple, celle-ci nous suit partout où que l'on aille et quoi que l'on fasse. Tout les jours, elle est là, dans un coin de ma tête...
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